mercredi 15 juillet 2009

Nous étions partis pour la retraite !

Dans l'esprit de l'internationalité, notre Scolasticat, ta couronne !



Le courriel se m'est accumulé, puisque j'étais absent. J'avais oublié de vous avertir. Oui, je suis parti vers Mutumba avec nos 3 séminaristes qui appartiennent au scolasticat de notre communauté à faire une retraite de cinq jours.

En ce lieu, au milieu des collines, à peu près 30 Km. au sud de Bujumbura, près du premier sanctuaire de Schoenstatt du Burundi (1964) comme à 1.000 mètres de hauteur, en face de l’immense lac Tanganyika, nous coupons avec toutes sortes de communications extérieures pour accentuer la communication intérieure.

Le sanctuaire de Mutumba à près de 1000 m d'hauteur

Il s'agissait de réviser notre année (d'octobre à juillet, selon l'année académique de par ici) à la lumière de Dieu.

Cela fait du bien, et je vous le recommande. Il y a tant de choses qui se passent dans un an! Et voilà qu'il n'est pas facile de découvrir le fil conducteur de Dieu dans nos vies pour pouvoir lui dire par après de tout coeur : « Me voici, Seigneur, pour faire ta volonté! ».


Dans un paysage de paradis, nous regardons le lac Tanganyika: Coucher du soleil. Au fond les montagnes du Congo.

Dans ce temps qui nous vivons nous devons dire qu'un tel désir est un engagement peu habituel.

  • De nos jours, un nombre incalculable de gens ne veulent absolument plus soumettre leur volonté à Dieu, au Créateur et Père de l'Univers et ils cherchent créer un monde indépendant de Lui.
  • Mais aussi parmi ceux, nombreux, qui veulent lui servir, il n'en est que très peu qui soient prêts à renoncer totalement à leur volonté propre maladive.
  • Et, il n'en est que très peu qui peuvent vraiment du fond de leur cœur prier avec le Seigneur les paroles du Notre Père:
« Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel ».

Seulement les petits peuvent comprendre ce message: « Le salut se trouve dans le don joyeux et libre à la volonté divine »

« Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, car tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents et tu les as révélées à des tout-petits. » (Mt. 11,25)

Nous voulons faire réalité cet effort de la main de Marie. C'est-à-dire, nous voulons totalement nous rendre à Elle, et ainsi, pouvoir être entièrement à Dieu.


Pour nous, tout ce processus s'exprime dans un « couronnement de Marie ». Nous vivons ce qui peut se nommer un « courant de couronnement ». Oui, c'est un courant, puisqu'il va au-delà de nos jeunes séminaristes. Il s'agit de quelque chose qui embrasse toute la famille de Schoenstatt du pays et beaucoup de cercles de l'église locale.


D'abord je vous explique ce qui concerne le pays. Nous sortons d'une crise, qui a coûté plus de 10 ans de guerre interne et autour de 300.000 morts.

Nous voyons que politiquement le pays commence à se consolider lentement. Cependant, tout est si fragile ! Ce serait tellement facile que tout éclate à nouveau.

C'est pourquoi la Famille de Schoenstatt du pays (nous avons environ 35.000 schoenstattiens dispersés dans des petits groupes innombrables à travers tout le pays) a décidé que le meilleur était de se diriger vers Dieu par les mains de Marie et lui demander de nous aider à instaurer un règne de frères et soeurs, avec un coeur réconcilié.

À travers le couronnement de Marie, nous trouverons la porte qui nous amène dans un pays de frères et soeurs, nous enleverons la misère et nous deviendrons plus humains !

Ce 15 août ce seront des milliers et des milliers de pèlerins qui viendront à couronner notre mère comme "Reine de la Paix et de la Réconciliation". Mais pour la couronner, il faut lui offrir quelque chose. Voilà pourquoi nous nous sommes préparés pendant 3 ans, chaque année avec une tâche : 1. Sois d'abord la reine de mon coeur, 2. Sois la reine de ma famille, et, 3. Sois la reine de mon pays.


Bon, dans cette atmosphère, nos séminaristes ont aussi eu ses crises. C'est pourquoi, dans de circonstances difficiles, ils ont décidé de couronner notre Mère comme "Reine de l'Unité". Pour cela, nous offrons à Marie les actions concrètes dans lesquelles nous nous efforçons pour l'unité, et notre confiance consiste en penser qu'elle "fera le reste".


La couronne que nos jeunes veulent donner à notre Mère. Le signe de l'unité se trouve dans la croix: appelée « Croix de l'Unité ». Cette unité est symbolisée dans l'unité entre le Christ et Marie.

Comme c'est logique, dans ces temps de l'Internet et de la globalisation, nos jeunes séminaristes veulent non seulement l'unité interne, mais aussi l’unité avec ses frères du Nigeria, du Chili, de l'Argentine, du Paraguay, du Brésil, de l'Inde, de l'Espagne, de la France, de l'Allemagne, et du monde entier. Tout cela vient exprimé dans les paroles « dans l’esprit de l’internationalité ».

Voilà le pourquoi de la devise qu'ils ont tirée :

« Dans l'esprit de l'internationalité, notre Scolasticat, ta couronne ! »


Serrer les liens avec tous: avoir un coeur plus vaste que l'univers. Voilà notre souhait !

Que vous en semble ? De ma part, je peux vous raconter que la retraite a été un succès.

Nous sommes restés contents de la tranquillité de Mutumba, du Sanctuaire, de l'accueil des Soeurs de Marie, et de beaucoup de choses que l'Esprit Saint a pu faire dans nos cœurs.

Je vous ajoute quelques photos des novices et des sœurs burundaises et aussi des sœurs éuropéennes: Soeurs Bernita et Nicolette. (Elles sont plus de vingt !) Elles toutes nous ont très bien accueillis :




Nous nous préparons aussi à accueillir en Septembre nos frères qui se trouvent actuellement dans le noviciat. Ils sont à six. À partir de maintenant, nous leur donnons déjà la bienvenue !

Bienvenue au cours « Compagnie du Père » !

P.S.: C'est une joie pour moi de vous écrire ces lignes le 16 juillet, le jour de la Vierge du Mont Carmel, Patronne du Chili. Je vous souhaite à tous beaucoup de bénédictions dans ce jour !